2025 débute après une année marquée par le succès des Jeux Olympiques à Paris, un événement qui a généré à la fois des opportunités et des défis pour le secteur de la restauration et de l’hôtellerie.
Frank Delvau, patron de l'Union des métiers de l'industrie hôtelière de Paris-Île-de-France estime que "ceux qui n'ont pas visité Paris pendant les JO de 2024 voudront découvrir la ville en 2025."
Quelles ont été les évolutions observées dans la restauration et l'hôtellerie sur le quatrième trimestre 2024 et quelles perspectives se dessinent pour cette nouvelle année ?
2025 commence avec de nouvelles opportunités pour le secteur de la restauration et de l’hôtellerie, dans un contexte marqué par une dynamique touristique en constante évolution.
Comment sont calculés les salaires de notre Baromètre ?
Pour mieux comprendre les tendances salariales du secteur, voici les critères que nous prenons en compte pour créer notre Baromètre des salaires.
Ces données sont essentielles pour permettre aux restaurateurs de mieux anticiper les besoins en recrutement et d'adapter leurs grilles de salaires.
Paramètres du Baromètre :
Nous nous basons sur ces critères pour élaborer notre Baromètre : | Nous vous proposons 3 indicateurs : |
Un échantillon de 2 000 annonces CDI représentatives de la diversité des offres en ligne. | Le taux horaire net moyen |
Des annonces avec à minima 5 postulants | Le taux horaire brut moyen |
Des postes basés en Ile-de-France sur la période de Octobre à Décembre 2023 | Salaire mensuel net 39h* moyen (durée de travail la plus fréquente sur les annonces) |
Retour sur le quatrième trimestre 2024
Le quatrième trimestre 2024 a été un moment clé pour le secteur de l’hôtellerie-restauration, marqué par l’impact des fêtes de fin d’année et les effets du tourisme post-JO.
Pour les entreprises et les restaurateurs, cette période a généré une activité intense, notamment en raison de l’augmentation des arrivées internationales à Paris (+15 % depuis le 1er novembre d'après le dernier baromère de l'Office de tourisme de Paris), amplifiée par l'effet JO et la réouverture emblématique de la cathédrale Notre-Dame.
Cette reprise touristique a également modifié les habitudes de séjour : la durée moyenne des visites a augmenté, avec une hausse notable de 21 % pour les séjours de 2 nuits et de 34 % pour ceux de 3 nuits.
Cette affluence a soutenu l’activité des métiers de la restauration et de l’hôtellerie, mais a également mis en évidence des défis en matière de gestion des équipes, avec un recours accru aux heures supplémentaires pour répondre à la demande.
En parallèle, l’augmentation de 2 % du SMIC au 1er novembre a apporté un double impact.
Si cette mesure renforce l’attractivité pour les employés, elle exerce aussi une pression supplémentaire sur les marges des entreprises, déjà affectées par des charges liées à une activité en forte reprise.
Dans ce contexte, notre baromètre des salaires devient un outil essentiel pour permettre aux hôtels et aux restaurateurs d’ajuster leurs stratégies et fidéliser leurs équipes. Restaurateurs
En offrant une analyse détaillée des rémunérations dans le secteur de l’hôtellerie-restauration, il permet aux entreprises d’ajuster leurs stratégies de recrutement et de fidélisation pour rester compétitives face à une demande toujours croissante.
Grâce à des données actualisées, cet outil aide à identifier les tendances et à préparer efficacement les défis à venir.
Retrouvez l'ensemble des grilles des salaires en fin de cet article.
Résumé - Quelles ont été les évolutions notables de salaires depuis le premier trimestre 2024 ?
Le quatrième trimestre 2024 a montré diverses évolutions, tant à la hausse qu'à la baisse, selon les qualifications et le type d'établissement.
Les salaires en cuisine :
Les seconds de cuisine en restaurant classique, un des métiers de la restauration les plus demandés, ont enregistré une hausse de 5,75% % par rapport à l’année précédente, atteignant ainsi 2 259,53 € nets pour une semaine de 39 heures.
En revanche, les plongleurs en gastro/chic ont connu une baisse significative de 18,77% par rapport au trimestre précédent, avec un salaire net moyen de 1 351,74 €.
Les salaires en salle :
Les managers en restaurant gastro/chic, jouant un rôle central dans le service en restauration, ont enregistré une augmentation significative de 13,89%, par rapport à l'année précédente, atteignant désormais 2 533,33 € nets pour une semaine de 39 heures.
Les limonadiers en restaurant classique, également très sollicités dans les métiers de la restauration, ont également affiché une augmentation de 9,15%, par rapport à l'année précédente, atteignant dorénavant 2 029,17 € nets pour une semaine de 39 heures.
En revanche, les runners en restauration traditionnelle continuent de subir une baisse de -2,58% par rapport au trimestre précédent, avec un salaire net de 1 579,64 € pour une semaine de 39 heures.
Les salaires en bar :
Les barmans en restaurant gastro/chic, essentiels pour offrir un service en restauration de qualité, ont bénéficié d’une légère hausse de 2,94 % par rapport à l'année précédente, atteignant un salaire net moyen de 1 900,60 € pour une semaine de 39 heures.
En revanche, les baristas dans les restaurants classiques ont connu une baisse significative de 16,40% par rapport à 2023, avec un salaire mensuel net de 1 703,00 €.
Mise à jour des grilles de salaires pour le troisième trimestre 2024 :
Les ajustements des grilles salariales illustrent les évolutions dans les métiers en cuisine, bar et salle, en tenant compte des spécificités de chaque type d’établissement.
Grille de salaires en cuisine :
Qualification | Type d'étab | Salaire horaire net moyen | Salaire horaire brut moyen | Salaire mensuel net moyen 39h | 39h N-1 | 39h Q-1 |
---|---|---|---|---|---|---|
Chef de partie | restaurant classique | 11,23 € | 14,40 € | 1 898,29 € | 2,88% | -0,83% |
Chef de partie | gastro/chic | 11,40 € | 14,60 € | 1 921,65 € | -0,77% | 0,00% |
Commis de cuisine | gastro/chic | 9,96 € | 12,77 € | 1 684,01 € | 0,08% | -2,79% |
Commis de cuisine | restaurant classique | 10,09 € | 12,94 € | 1 705,74 € | -7,40% | 0,15% |
Pizzaïolo | restaurant classique | 11,09 € | 14,21 € | 1 873,79 € | -10,67% | -7,45% |
Second de cuisine | gastro/chic | 13,45 € | 17,24 € | 2 272,41 € | 2,81% | 3,79% |
Second de cuisine | restaurant classique | 13,37 € | 17,14 € | 2 259,53 € | 5,75% | -4,37% |
Employé polyvalent restauration | restaurant classique | 10,15 € | 13,02 € | 1 716,22 € | -1,43% | 1,30% |
Commis pâtissier | gastro/chic | 9,62 € | 12,33 € | 1 625,00 € | -1,52% | 8,33% |
Plongeur | gastro/chic | 8,00 € | 10,25 € | 1 351,74 € | -14,85% | -18,77% |
En savoir plus sur les métiers de la cuisine
Grille de salaires en bar :
Qualification | Type d'étab | Salaire horaire net moyen | Salaire horaire brut moyen | Salaire mensuel net moyen 39h | 39h N-1 | 39h Q-1 |
---|---|---|---|---|---|---|
Barman | Gastro/chic | 11,25 € | 14,42 € | 1 900,60 € | 2,94% | 0,27% |
Barman | restaurant classique | 11,26 € | 14,44 € | 1 903,46 € | -2,30% | -1,30% |
Commis de Bar | restaurant classique | 10,16 € | 13,02 € | 1 716,43 € | -0,48% | |
Barista | restaurant classique | 10,08 € | 12,92 € | 1 703,00 € | -16,40% | -9,32% |
En savoir plus sur les métiers en bar
Grille de salaires en salle :
Qualification | Type d'étab | Salaire horaire net moyen | Salaire horaire brut moyen | Salaire mensuel net moyen 39h | 39h N-1 | 39h Q-1 |
---|---|---|---|---|---|---|
Ménage | gastro/chic | 10,15 € | 13,02 € | 1 716,00 € | 6,18% | |
Serveur | restaurant classique | 11,63 € | 14,91 € | 1 965,01 € | 7,20% | 1,10% |
Limonadier | restaurant classique | 12,01 € | 15,39 € | 2 029,17 € | 9,15% | 13,52% |
Chef de rang | gastro/chic | 11,50 € | 14,74 € | 1 943,03 € | 1,67% | 3,84% |
Chef de rang | restaurant classique | 12,10 € | 15,51 € | 2 044,18 € | -0,29% | 1,48% |
Ménage | restaurant classique | 10,55 € | 13,52 € | 1 782,86 € | 17,22% | |
Resp de salle | restaurant classique | 14,69 € | 18,84 € | 2 483,49 € | 5,10% | 4,57% |
Runner | restaurant classique | 9,35 € | 11,98 € | 1 579,64 € | -3,57% | -2,58% |
Manager | gastro/chic | 14,99 € | 19,22 € | 2 533,33 € | 13,89% | 4,13% |
En savoir plus sur les métiers en salle
Effet Post-JO : éviter les effets du surtourisme en France
La municipalité de Paris ne cherche pas à augmenter indéfiniment le tourisme, mais plutôt à le maîtriser de manière durable et équilibrée.
L’objectif principal est de mieux répartir les flux touristiques pour éviter une surfréquentation de certains quartiers emblématiques, tels que Notre-Dame ou les Champs-Élysées, tout en maintenant l’attractivité de la capitale.
Une gestion maîtrisée permettrait également de mieux soutenir les équipes des établissements, qui subissent une pression accrue en période de pic touristique.
L’idéal serait de parvenir à un flux continu de visiteurs tout au long de l’année, notamment pendant les mois d’été, qui restent encore moins animés par rapport à la période des fêtes de fin d’année ou des grands événements.
Cette gestion maîtrisée est également essentielle pour soutenir des secteurs clés comme la restauration, fortement dépendants de l’activité touristique.
Ce dynamisme a mis en avant le rôle central des restaurateurs dans l’expérience touristique et leur capacité à s’adapter à des flux diversifiés.
La récente cérémonie des Jeux Olympiques a également contribué à renforcer l’image de Paris comme une ville festive, capable d’attirer et d’accueillir des visiteurs du monde entier dans un cadre exceptionnel.
Cette perception positive devrait perdurer et continuer à alimenter l’attractivité touristique de la capitale, tout en permettant aux restaurateurs de consolider leur activité principale.
Le quartier autour de Notre-Dame de Paris a été au cœur de cette dynamique touristique, attirant des visiteurs du monde entier.
La réouverture de ce monument emblématique, après plus de quatre ans de travaux, marque un tournant pour la capitale et contribue largement à l’attractivité de la destination.
Tendances des consommateurs : un nouvel élan pour la gastronomie durable et locale
Les habitudes de consommation des clients des restaurants parisiens ont évolué, avec un intérêt accru pour la durabilité et la santé.
Cet engouement pour une cuisine responsable et bien-être s'inscrit dans une tendance de fond, poussée par l’attention grandissante des consommateurs aux impacts environnementaux et à leur propre santé.
La cuisine locale et durable privilégiée
De nombreux établissements parisiens s'engagent aujourd'hui à privilégier des ingrédients locaux et de saison, réduisant ainsi leur empreinte carbone et soutenant les producteurs régionaux.
En utilisant des produits frais et issus de circuits courts, les restaurants répondent aux attentes d’une clientèle de plus en plus soucieuse de l'impact de ses choix alimentaires.
Les chefs s'approprient cette tendance en créant des plats qui célèbrent le terroir français, tout en incorporant des pratiques écoresponsables comme la réduction du gaspillage alimentaire.
Ce mouvement vers une cuisine locale et durable est plus qu'un simple effet de mode ; il représente une transformation durable de l'industrie, attirant un public fidèle et engagé.
Cuisine santé et bien-être
L'accent sur la santé et le bien-être s'est aussi imposé comme une tendance forte dans la restauration depuis les JO.
Inspirés par la culture du "bien vivre" française, de nombreux restaurateurs proposent désormais des options de repas sains et équilibrés, mettant en avant des produits locaux et de saison.
Cette évolution s'accompagne d'une carte souvent moins étoffée, mais davantage centrée sur un ingrédient phare, permettant de valoriser la qualité et la simplicité.
En 2025, la cuisine devrait s'orienter encore davantage vers une démarche durable et authentique.
Cette transformation passe par une attention accrue à l'origine des produits, des pratiques responsables et une recherche constante d’équilibre entre plaisir et bien-être.
Par ailleurs, la tendance du "bien-manger" s’étend aussi au domaine des boissons, avec une demande croissante pour des alternatives sans alcool.
Les restaurants et bars proposent désormais des cocktails végétaux sophistiqués et des boissons sans alcool élaborées, répondant à un besoin de consommer différemment, tout en gardant une expérience conviviale et raffinée.
Ce virage vers une alimentation plus consciente attire une clientèle soucieuse de son bien-être, qui cherche à allier plaisir gastronomique et santé.
Manger seul au restaurant et créer des liens
Les données de The Fork révèlent une évolution notable dans les habitudes de consommation : manger seul au restaurant est de plus en plus courant.
En effet, les réservations individuelles ont augmenté de +18 % en France cette année par rapport à 2023.
Cette tendance reflète un changement de perception, où aller au restaurant seul est désormais vu comme une expérience agréable et décomplexée.
En parallèle, les restaurants deviennent également des lieux propices aux rencontres.
Le concept de partager une table avec des inconnus commence à émerger, offrant une nouvelle manière de socialiser tout en savourant un bon repas.
Ces évolutions témoignent d’un besoin croissant de flexibilité et d’innovation dans l’expérience culinaire, adaptée à des styles de vie variés.
Opportunités à saisir grâce à une visibilité renforcée
Malgré les obstacles rencontrés en 2024, notamment les fluctuations de fréquentation et les contraintes logistiques, les restaurateurs demeurent résolument optimistes quant aux retombées positives à long terme pour leur secteur.
La visibilité renforcée de Paris à l’échelle mondiale, associée à un intérêt croissant pour la cuisine française et les initiatives locales, représente une opportunité unique pour fidéliser des clients internationaux et renforcer les relations avec les visiteurs réguliers.
Face à cette dynamique, les établissements renforcent leurs efforts pour attirer une clientèle fidèle en mettant l’accent sur la qualité, l’accueil et des offres différenciées qui valorisent les produits locaux et les circuits courts.
Ce repositionnement de la gastronomie parisienne pourrait également contribuer à accroître la compétitivité du secteur à l’international, ouvrant des perspectives pour des collaborations et des innovations à plus grande échelle.
Pour les restaurateurs, il s’agit de tirer parti de cette conjoncture pour fidéliser la clientèle étrangère et renforcer leur image en France comme à l’étranger, assurant ainsi une croissance stable et durable pour les années à venir.
Conclusion : perspective pour le début d’année 2025
Alors que 2025 débute, les prévisions pour le premier trimestre laissent entrevoir une progression des salaires dans la restauration et de l’hôtellerie en France.
Cette évolution témoigne d’un effort des restaurateurs pour attirer et fidéliser des talents dans un marché de l’emploi toujours plus compétitif.
La réouverture de la cathédrale Notre-Dame et l’afflux touristique post-JO continuent de stimuler particulièrement les recrutements qualifiés dans des postes stratégiques.
Avec un début d’année marqué par une activité soutenue et une dynamique touristique favorable, le secteur est bien positionné pour relever les défis liés à l’évolution des attentes des clients et à l’attractivité des métiers.
Les prochains mois seront cruciaux pour consolider cette tendance, tout en veillant à équilibrer les enjeux de rentabilité et de compétitivité.
Dans ce genre de situation, Extracadabra est LA solution qui permet de s’adapter rapidement à un degré d’incertitude élevé en matière de fréquentation.
Les restaurateurs doivent donc adapter leurs offres et leurs stratégies pour maximiser les opportunités tout en se préparant à d’éventuelles changements dans la consommation.
Pour poster une annonce en tant qu'établissement, c'est par ici :
Quels sont les minima de salaires en HCR ?
La grille des salaires HCR est définie par la Convention Collective Nationale des Hôtels, Cafés et Restaurants (HCR) et est entrée en vigueur le 1er janvier 2022.
Le salaire horaire d'un salarié est déterminé selon son niveau et son échelon, spécifiés dans la grille de classification du secteur HCR. Cette grille comprend 5 niveaux avec 3 échelons chacun.
La grille classifie selon quatre critères principaux :
- Les compétences (basées sur le niveau d'éducation, la formation ou l'expérience professionnelle);
- Les tâches spécifiques à l'emploi ;
- Le degré d'indépendance dans le travail ;
- Et l'étendue des responsabilités
Niveau I | Niveau II | Niveau III | Niveau IV | Niveau V | |
Echelon 1 | 11,72 € | 12,00 € | 13,04 € | 14,17 € | 18,16 € |
Echelon 2 | 11,80 € | 12,27 € | 13,26 € | 14,54 € | 21,50 € |
Echelon 3 | 11,90 € | 12,89 € | 13,69€ | 15,17 € | 27,81 € |